Le salaire d’une baby-sitter ouvre-t-il des droits chômage ?

Vous arrivez à la fin de vos études. Ou bien vous êtes actuellement en période de chômage et vous vous demandez si vos heures de baby-sitting peuvent être prises en compte dans le calcul de vos droits. Bonne nouvelle, une baby-sitter déclarée est une salariée comme une autre. Cela signifie donc que toutes vos heures réalisées et rémunérées pèsent dans la balance lors de l’estimation de votre allocation auprès de Pôle Emploi.

La condition essentielle : être déclarée comme baby-sitter

Pour que les salaires perçus en tant que baby-sitter soient reconnus des administrations, ils doivent évidemment être déclarés auprès de l’Urssaf (Acronyme de Union de Recouvrement pour la Sécurité sociale et les Allocations Familiales). Ceci implique que votre employeur vous ait fait signer un contrat stipulant les heures de garde prévues (selon la loi, obligatoire au-delà de 8 heures hebdomadaires) ou, a minima, qu’il vous fournisse chaque mois une fiche de paie et règle ses cotisations.

Le fait d’être déclaré a d’autres avantages :

• vous profitez de l’adhésion à la sécurité sociale;
• vous ouvrez également des droits à la retraite;
• vous pouvez faire valoir votre expérience professionnelle;
• vous êtes protégé en cas de litige avec l’employeur ou d’accident;
• vos conditions et contraintes de travail sont clairement établies;
• vous touchez le salaire minimum prévu.

Comment les heures de baby-sitting influent-elles sur les droits au chômage ?

Chaque revenu déclaré fonctionne comme n’importe quel salaire que vous toucheriez. Ainsi, pour ouvrir des droits au chômage, vous devez cumuler 610 heures de travail sur les 24 derniers mois, ce qui équivaut à environ 26 heures de travail mensuel, soit 6 à 8 heures de travail hebdomadaire. Un total qui peut rapidement être atteint si vous êtes baby-sitter de façon récurrente après l’école ou les week-ends.

Pour être certain d’atteindre un tel cumul, de nombreuses étudiantes choisissent de se faire recruter comme baby-sitter par une structure spécialisée. Il vous suffit alors de définir le nombre d’heures et les plages horaires sur lesquelles vous souhaitez travailler. C’est sur la base de ces informations préliminaires que vous aurez la possibilité d’obtenir rapidement des contrats de travail en tant que baby-sitter.

Si vos droits au chômage sont déjà ouverts, si vous n’êtes plus étudiant par exemple ou que vous travaillez à mi-temps, les salaires perçus comme baby-sitter s’ajouteront à vos autres revenus. Cela vous garantit une hausse de votre allocation et/ou le maintien dans la durée de vos droits.

Les justificatifs à fournir à Pôle Emploi

Afin de justifier de vos périodes de salariat, vous devrez produire les pièces suivantes auprès de l’organisme qui se charge de vos allocations chômage. Cette liste de pièces doit être composée par exemple :

• du ou des contrats de travail avec chaque employeur ou agence le cas échéant;
• la totalité des fiches de paie des 24 derniers mois;
• l’attestation Pôle Emploi en cas de licenciement ou de fin de contrat;
• le RIB à votre nom;
• la pièce d’identité ou titre de séjour en cours de validité;
• la carte de sécurité sociale (une photocopie suffit).

Vous devez penser à produire également les justificatifs liés à votre situation. Ceux-ci peuvent contenir par exemple, des pièces justificatifs en rapport avec votre lieu d’habitation, votre situation matrimoniale (concubinage, mariage, pacsage). Si vous êtes en situation de handicap, vous pouvez aussi le justifier. Pour terminer, vous devez penser à signaler les différentes aides (si c’est le cas) que vous percevez. Celles-ci peuvent concerner les aides au logement, le Revenu de Solidarité Active ou encore la pension.